" Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre."

                   Karl Marx

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La bataille d’Amsiouène

 

Le Général Joseph Napoléon Paul de BARRAL

(11 juin 1806, Paris / 21 mai 1850 à Ath-Immel)

 

Bien qu'il fût originaire du sud-est de la France, le général en question naquit le 11 juin 1806 à Paris et s'appelait Joseph Napoléon Paul de BARRAL. Un enfant issu de la haute noblesse française, bien établie voilà bien des siècles (13e siècle) et très proche de la cour des rois de France. Pour être précis, il est issu de l'une des branches familiales fondée dans le Dauphiné, et plus exactement dans le canton d'Allevard élevé au rang de marquisat, département de l'Isère (région Rhône-Alpes).

Dans ses Mémoires, le comte d'Alton-Shee, dit ceci à son sujet :"Ancien commandant de la subdivision de Sétif (le capitaine de BARRAL, élégant viveur de 1830, ayant quitté le service pour la vie de plaisir, rentra dans l'armée d'Afrique en 1836."

Ceci dit, pour être précis, il fut un ancien élève de l'école royale militaire de Saint-cyr (8e promotion / SANS NOM -1825/1827.), qui participa à la conquête d’Algérie (1829/1831). Après une désertion suivie d’une longue errance (voyages entre l’Afrique du nord et l’orient), il fut retrouvé et renvoyé en France d’où il ne revint qu’en 1836. Fait étonnant, il parlait couramment l’arabe et ses plus proches le croyaient converti à l’islam.

Selon Georges Salamand, dans son ouvrage Paulin de Barral, libertin dauphinois : un débauché à la veille de la Révolution française, avec les mémoires de Marie-Séraphine Guillaud de la Motte [sa première épouse], comtesse Paulin de Barral (1764-1784), publié en 1989 aux éditions La Pensée Sauvage, son père « filleul du cardinal Pierre Guerin de Tencin, mousquetaire du Roi, est exilé de la cour de Versailles à la suite d'un scandale qu'il y a commis, et se réfugie dans ses terres où il devient maître de forges. Selon Stendhal « il mettait sa gloire à être l'amant de toutes les filles du pays. »

À la sortie des Liaisons dangereuses en 1782, sa première épouse, Marie Séraphine Guillaud de la Motte, dame de Jaligny en Bourbonnais, obtient une séparation de corps et de biens pour « débauches » de son mari. Chambellan du roi Jérôme de Westphalie cousin de l'impératrice Josephine Paulin, libertin fameux, colonel de Dragons, aurait en effet servi de modèle, parmi d'autres, à son parent, Choderlos Laclos, pour le personnage du Vicomte de Valmont. Sa seconde épouse, née Le Roy de Mondreville, dite « la Belle Zoé », dame d'atours de la princesse Pauline Borghese, maîtresse d'Achille Tourteau de Septeuil, dont elle a deux enfants adultérins du vivant de son mari, aurait été exilée en 1807 à Allevard pour n'avoir pas cédé aux sollicitations de Napoléon.

De sa seconde épouse, Paulin de Barral aura un fils, le général Napoléon Paul de Barral tué en Algérie. » Il s’agit de Pauline Zoé Constance Le Roy de Mondreville [mère du futur général en question], dite « la belle Zoé » qui fut amie de Pauline Bonaparte et épouse en seconde noce Louis-Achille-Hyppolyte Tourteau de Septeuil, étant veuve du scandaleux Paulin de Barral, seigneur d'Allevard, chambellan de Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie.

C'est lors des combats du 21 mai 1850 que le général Joseph Napoléon Paul de Barral mourut d'un coup de feu à la poitrine, alors qu'il s’apprêtait à bombarder le village d'Amsiouene. Transporté dans une barque de Tiklat à Béjaia où il succomba à ses blessures deux jours après, il avait été enterré dans une niche, à l’entrée du musée Bordj Moussa, l’actuel musée appelé autrefois Fort BARRAL.

A signaler, au passage, que celui-ci avait été bâti par les espagnols ; et plus précisément par Ferdinand de NAVARRO au 16e siècle et servit de château impérial sous le règne de Charles Quint.

Important : afin de compléter les archives que j'ai mises à votre disposition, j'ai pris soin d'apporter ce détail que je juge utile et d'une grande importance pour la commune de Timezrit : le Général de BARRAL fut mortellement blessé dès le départ. Ce fut le colonel de Lourmel qui continua le combat en bombardant le village le plus puissant à l'époque, véritable foyer de toutes les rébellions, en l'occurrence Amsiouène.

                                       Allaoua Kherib, Paris, juin 2013.

 

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